2078 (l'après)

Publié le par Kandide Katrin Phocigne, dit Patrick Hard





2078

 





 

La plaine est écrasée

Par des nuages noirs

Ils ont tué le feu

D'un soleil claudiquant

Arrête de pleurer

Il n'est pas encore soir

Peut-être que les Dieux

Se montreront cléments.

 

Attends! Il me faudra

Un effort de mémoire

Afin de t'expliquer

Comment c'était avant

Du temps de grand-papa

Et de tante Victoire

Quand un soleil d'été

S'endormait sur les champs.

 

Ce qu'était le soleil?

Au ciel qui s'éparpille

Imagine...

                    Un caillou

Condensé de lumière

Et qui veillait au ciel;

Ressemblant à ces billes

Que tirais à genoux

Avec des mines altières.

 

Il était, je crois bien

Choses poussant de terre

Coruscantes, embaumées,

Vives et versicolores

Nourrissant le terrien

Mieux que pilules amères.

On nous a tout gommé

Et mis de l'inodore.

 

Il y avait aussi

Des montagnes si fières

Qu'elles tutoyaient les cieux

De leur cime enneigée.

Tu ne vois aujourd'hui

Que de mortes carrières;

Ce qui reste de pieux

N'est que papier mâché.

 

Et même, il paraîtrait

Que les enfants d'époque

N'étaient pas tous issus

D'éprouvettes chenues

Mais que de deux portraits

( Ca te semble loufoque)

Ils prenaient le tissu

Bien avant leur venue.

Publié dans Cent pour sang

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G
magnifique poème<br /> DIVIN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!<br /> Darp!
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